Kinshasa, le 22 novembre 2018 – Le projet FORETS (Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo), financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) et ses partenaires, poursuit ses efforts pour la préservation des forêts et un cadre de vie amélioré pour les populations vivant dans et autour du paysage de la Réserve de biosphère de Yangambi, en République démocratique du Congo. Le projet est passé d’une phase d’études de base qui a permis de disposer d’une connaissance détaillée du paysage de Yangambi, à une phase pendant laquelle des initiatives concrètes sont lancées visant à la génération de revenus, l’amélioration des conditions de vie et la gestion durable de la biodiversité.
Dans une conférence de presse organisée le 22 novembre au Cercle Gourmand de Kinshasa, le Directeur général du CIFOR, M. Robert Nasi, accompagné de son Excellence M. Bart Ouvry, Ambassadeur de l’Union européenne en République démocratique du Congo, ont parlé de leur récente visite au site du projet FORETS à Kisangani et Yangambi, du 17 au 19 novembre. Parmi de nombreuses activités, ils ont inauguré les bâtiments de l’herbier et de la foresterie de Yangambi, qui ont été réhabilités par FORETS pour soutenir l’INERA à conduire des recherches et à préserver sa collection de plantes séchées et d’échantillons de bois. Ils ont également assisté à la réception provisoire d’un nouveau bâtiment de 2 500 mètres carrés à la Faculté des sciences de l’Université de Kisangani (UNIKIS), qui accueillera bientôt des centaines d’étudiants de tout le pays.
Le projet a également déjà installé un nouveau laboratoire de biologie du bois à Yangambi, créé des plantations qui serviront à nourrir une centrale a biomasse pour la création d’énergie et installé deux pépinières. En plus, dans son volet académique, le projet a déjà soutenu trois cohortes d’étudiants de troisième cycle et cinq nouveaux Doctorants à l’UNIKIS.
« Le projet a démarré en janvier 2017, mais nous avons passé les 18 premiers mois à mener des recherches approfondies pour bien comprendre le paysage et prendre des décisions fondées sur des preuves. C’est maintenant avec une grande satisfaction que nous commençons à voir la concrétisation de notre dur travail. Et ce n’est que le début, nous menons déjà de nombreuses autres activités qui donneront bientôt des résultats », a expliqué M. Nasi.
« Ce projet est très pertinent pour apporter des solutions concrètes à la perte de biodiversité et au changement climatique observés au niveau mondial. Il est aussi le fil conducteur entre la recherche et le développement afin d’améliorer les conditions de vie des populations et tout en assurant la durabilité des ressources naturelles dont elles dépendent. FORETS vient apporter l’évidence de la contribution de la richesse de la biodiversité au développement économique et social en RDC » a ajouté S.E. M. Ouvry.
Dans les mois à venir, le projet continuera de lancer des initiatives dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroforesterie, de l’énergie, de l’exploitation forestière et de la préservation de la flore et de la faune de Yangambi. En ligne avec l’approche de gestion du paysage, FORETS vise également le développement de partenariats de type publique/privé, dans l’optique d’amener le secteur privé à investir dans des activités économiquement viables et écologiquement durables, afin d’améliorer les conditions de vie de la population et la génération de revenus pour les acteurs locaux.
À propos de FORETS :
La Réserve de biosphère de Yangambi qui possède une biodiversité remarquable est de plus en plus menacée par l’exploitation des ressources qui a lieu dans sa zone centrale comme dans ses alentours, car les communautés locales en dépendent pour vivre. Le projet FORETS contribue à la préservation de ces précieux écosystèmes en favorisant une gestion efficace de la réserve à travers la formation académique et professionnelle. Il sert aussi à améliorer et augmenter l’apport de l’agriculture, des forêts et des services écosystémiques au développement des communautés locales. Et enfin, il permet de réduire la déforestation et d’accroître les stocks de carbone séquestré par la biomasse, grâce à la protection, à la restauration et à la gestion des ressources naturelles.
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Pour plus d’informations, contacter :
Mme. Ahtziri Gonzalez
Chargée de communication régionale, CIFOR
E-mail : a.gonzalez@cgiar.org ou WhatsApp : +237 680 800 382