Le projet FORETS soutient des communautés rurales pour l’obtention d’un titre forestier

En partenariat solide avec les autorités locales et la société civile, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) accompagne le groupement Yainyongo en République démocratique du Congo dans le but de créer une forêt communautaire et de bénéficier des dispositions existantes du cadre juridique congolais.

Dans le cadre du projet FORETS (Formation, Recherche et Environnement dans la Tshopo), financé par l’Union européenne, le CIFOR s’est engagé à accompagner les communautés de Romée, Ikongo-Ecole, Utisongo, Biondo et Bokuma pour sécuriser et formaliser leurs droits à exploiter les ressources de la forêt avoisinante et mettre en place un plan économique durable pour garantir qu’une forêt gérée par la communauté améliore les conditions de vie locales des générations présentes et futures.

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée d’entamer ce processus », a déclaré André Yenga Dipo, chef de secteur de Yainyongo. « Nous sommes convaincus que l’obtention d’un titre est la première étape pour nos communautés d’utiliser les forêts comme moteur du développement local. »

Les représentants locaux reçoivent une formation sur le code forestier congolais. Photo: Ahtziri Gonzalez/CIFOR

Les représentants locaux reçoivent une formation sur le code forestier congolais. Photo: Ahtziri Gonzalez/CIFOR

En 2014, le code forestier de la RDC a établi le concept juridique de « concession forestière communautaire locale » (CFCL), qui a donné aux communautés le droit de revendiquer jusqu’à 50 000 hectares de terres forestières sur la base de leurs droits coutumiers. Cette demande doit être gratuite, conformément à la loi. Et une fois que les communautés ont obtenu le titre de CFCL, elles devraient être autorisées à exploiter librement la forêt à des fins de subsistance ou commerciales.

Cependant, jusqu’à présent, dans l’ensemble du pays seules 64 communautés locales ont leurs titres. Dans la province de la Tshopo, seulement deux CFCL ont été attribués.

« Dans la pratique, la création d’une forêt communautaire en RDC n’est pas une tâche facile », a déclaré Silvia Ferrari, scientifique du CIFOR. « Premièrement, les communautés disposent de peu d’informations sur leurs droits et sur les exigences et les processus pour demander le CFCL. Deuxièmement, bien que la demande soit gratuite, il existe un certain nombre de coûts associés qui sont hors de leur portée sans soutien externe – par exemple, pour faire une cartographie détaillée de la zone. »

C’est pourquoi le soutien du CIFOR est important. De la formation aux dispositions du code forestier congolais à la conduite de processus de cartographie participative et à l’absorption des coûts associés, le projet FORETS concrétise cette initiative locale.

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