Anne Marie Tiani
Le COBAM était présent à la 19ème conférence des Parties à la convention des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue du 11 au 22 novembre dernier à Varsovie en Pologne.
Grande messe internationale de la problématique climatique, la conférence des Parties de Varsovie a mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes en provenance de 190 pays. Qu’ils soient des représentants étatiques ou des représentants d’ONG, tous n’avaient qu’un seul but : obtenir un accord global sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur plusieurs autres points, y compris le financement de l’adaptation.
Aussi, en tant que projet ancré à la dite problématique, car traitant de synergie entre adaptation et atténuation aux changements climatiques dans le Bassin du Congo, le projet COBAM se devait de participer à cette conférence. Ainsi, du 10 au 18 novembre 2013, la Coordonnatrice du COBAM a activement pris part à plusieurs évènements parallèles, et a effectué deux présentations des résultats de la recherche au cours d’ateliers organisés par la COMIFAC, puis par le CIFOR et le Comité international de la Croix-Rouge.
Dans les deux présentations, l’essence du message est claire : bien que les politiques en Afrique centrale ne considèrent les forêts que sous le prisme de la REDD+, les populations du Bassin du Congo sont vulnérables aux changements climatiques. Du fait de leur dépendance vis-à-vis des forêts, un cercle vicieux s’est créé entre la déforestation, la dégradation des forêts et la vulnérabilité. Plus les populations sont vulnérables, plus elles défrichent pour étendre les surfaces agricoles. Par conséquent, une réduction efficace et durable de la déforestation et de la dégradation ne peut avoir lieu sans réduction de la vulnérabilité des populations locales. Plus généralement, le développement durable doit considérer le changement climatique comme une question transversale et comme faisant partie intégrante de la lutte contre la pauvreté à tous les niveaux.
La synergie entre l’adaptation et l’atténuation, l’intégration des préoccupations climatiques dans les politiques sectorielles de développement et les pratiques de la recherche-action à l’échelle du paysage ont été présentées comme autant d’options possibles à tester, en vue d’assurer la résilience du système humain et la permanence du carbone forestier.
Somme toute, le COBAM a rempli son contrat à Varsovie. Rendez-vous est pris pour la prochaine conférence des Parties sur les changements climatiques qui aura lieu en 2015 au Pérou…