La conférence sur la gestion durable des forêts en Afrique centrale : une mobilisation exceptionnelle

Discours d'ouverture de la conférence par le Ministre de la Forêt et de la Faune, Son Excellence Ngole Philip Ngwese. Photo : Olliver Girard

Discours d’ouverture de la conférence par le Ministre de la Forêt et de la Faune, Son Excellence Ngole Philip Ngwese. Photo : Olliver Girard

Par Merline Touko

Gestion durable des forêts en Afrique centrale : Hier ; Aujourd’hui et Demain. C’est le thème retenu pour la conférence organisée par le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) les 22 et 23 mai 2013, à l’Hôtel Hilton de Yaoundé au Cameroun. La mobilisation du personnel, des partenaires et des différents responsables de projets était à la hauteur de l’ambition générale, celle de créer un cadre idoine pour abriter les discussions, mais aussi, celle de célébrer, grâce à un programme bien étoffé, les 20 ans d’existence du CIFOR.

L’objectif de ce forum était de donner l’opportunité aux principaux acteurs du secteur forestier de la région, y compris aux décideurs, bailleurs de fonds, médias, universitaires, chercheurs et experts, de discuter des enjeux et défis de la gestion des forêts d’Afrique centrale. L’idée était de permettre aux participants de profiter des leçons acquises durant une vingtaine d’années de recherche pour une meilleure valorisation des nombreuses ressources dont regorgent les forêts de la sous-région et pour une gestion de la biodiversité plus orientée vers la satisfaction des besoins vitaux des populations.

Les participants ont déterminé conjointement les enseignements les plus importants pouvant être tirés du passé, les thèmes de recherche les plus cruciaux et les démarches politiques les plus stratégiques pour la gestion durable des ressources forestières de la région, d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Ne reste plus qu’à mettre en œuvre les recommandations issues de cette conférence internationale pour le bien de la préservation des forêts d’Afrique centrale et pour le bien-être des populations du Bassin du Congo.

Le projet COBAM s’est mobilisé pour la réussite de cet évènement. Sa présence a été remarquée lors de l’atelier de formation des journalistes (media training), organisée en marge de la conférence, le 21 mai 2013 au bureau régional du CIFOR à Nkolbisson. Devant une vingtaine de journalistes venus de divers pays de la sous-région (Cameroun, République centrafricaine, Gabon, RDC et Rwanda), la coordonnatrice du projet COBAM, dans son exposé sur l’adaptation et l’atténuation du changement climatique avec les forêts du Bassin du Congo, a tenu à expliquer aux communicateurs les concepts d’adaptation et d’atténuation, et à relever les liens entre eux d’une part, et avec les forêts d’autre part. Elle a présenté le projet COBAM comme un exemple mettant en synergie l’adaptation et l’atténuation du changement climatique dans le Bassin du Congo, dont l’objectif est de « développer une réponse appropriée à la vulnérabilité liée aux changements climatiques dans les paysages du Bassin du Congo ». Comme elle l’a affirmé, il s’agit pour le projet COBAM, « de fournir aux acteurs concernés les informations et analyses nécessaires pour initier des politiques et des projets visant à réduire la vulnérabilité des populations aux perturbations et au changement climatique tout en contribuant à la réduction du gaz à effet de serre dans l’atmosphère ».

Stand COBAM à la conférence de CIFOR. Photo: Merline Touko

Stand COBAM à la conférence de CIFOR. Photo: Merline Touko

Pour marquer cet évènement d’une pierre blanche, le COBAM a ouvert un stand interactif visité par une centaine de personnes venues d’horizon divers, parmi lesquels figuraient des chercheurs, autorités administratives, membres de la société civile et étudiants. Ils sont repartis du stand forts de plus amples connaissances sur les activités du CIFOR et du COBAM, et heureux d’avoir reçu chacun une clé USB et des sacs contenant les diverses publications du projet.

« Je suis étudiant à l’université de Dschang ; les documents me permettront de mieux préparer mon mémoire ;», déclare Loïc Nzoa.

Certains participants à la conférence n’ont pas hésité, durant les différentes pauses, à s’arrêter à l’entrée du stand pour regarder les documentaires diffusés sur l’écran de télévision.

« Heureuse de voir que vous partagez avec une large audience les informations recueillies loin au fond des villages de mon pays », affirme Ngoie Kaulu Nounou, journaliste de Radio Okapi en RDC. « J’espère que ces populations avec lesquelles vous travaillez seront à la fin mieux outillées pour faire face au changement climatique ».

Au lendemain de la clôture de cette assise internationale organisée par le CIFOR portant sur la gestion durable des forêts en Afrique centrale, le COBAM a réuni ses porteurs de projets pilotes pour un atelier méthodologique.

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