
Groupe à participants de l’atelier de formation
Le projet COBAM a organisé à Mbalmayo du 16 au 20 avril 2012 un atelier de formation à l’intention de différents porteurs de projets pilotes sur l’adaptation au changement climatique et son atténuation. L’atelier avait pour objectif principal le renforcement de capacité en conception de projets locaux prenant en compte les problématiques de l’adaptation et de REDD+ en synergie. Il existe peu d’expériences abouties dans la région sur le montage de projets REDD+. Les porteurs de projet sont souvent peu outillés pour concevoir des projets répondant à toutes les exigences du mécanisme REDD+.
L’atelier a été ouvert par le Dr Bihini Wa Won Musiti, Coordonnateur de l’Unité de Gestion du PACEBCo et par Dr Eba’a Atyi Richard, Coordonnateur du bureau régional Afrique Centrale du CIFOR. Cet atelier a aussi bénéficié de l’appui de Samuel Nnah Ndobe, du Centre pour l’Environnement et le Développement (CED). Le CED est l’une des premières organisations en Afrique Centrale ayant développé des projets de paiement pour services écosystémiques basés sur la valorisation du carbone. Selon M. Nnah, le succès d’un projet REDD+ dépend avant tout de la manière dont les communautés sont impliquées dans le projet. Pour cela, les porteurs de projets doivent jouer un rôle important de facilitation et de concertation avec les communautés.
L’atelier a également insisté sur l’importance de prendre en considération l’adaptation au changement climatique. Les projets d’adaptation touchent directement les communautés et visent la résilience des différents moyens de subsistance à une multitude de stress. Prendre en compte des aspects d’adaptation dès la conception des projets assure un certain nombre de co-bénéfices pour les populations locales.
Etaient présents une dizaine de membres d’ONG nationales, régionales et d’organisations étatiques en provenance du Cameroun, de la République Démocratique du Congo, du Rwanda et de la Guinée Equatoriale dont les projets sont fortement orientés vers des approches communautaires. Ces projets sont développés dans les différents paysages du PACEBCo, présentant de forts enjeux écologiques et sociaux. Les porteurs de projets ont montré le plus grand intérêt pour les approches d’adaptation tandis que REDD+ est plutôt considéré comme un bonus, au vu de toutes les incertitudes portant sur le mécanisme. Selon l’une des participantes, l’adaptation est « une ligne d’action-recherche et de développement qui mérite d’être étudiée de près étant donnée la vulnérabilité des communautés locales ». Enfin, l’atelier a abouti à la création d’un réseau d’échange et d’expériences.